Casus Belli : un abonnement 100% numérique ? 22
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Est-ce que ce serait possible d'avoir une formule d'abonnement uniquement numérique pour Casus, avec uniquement le PDF ?
Car personnellement, je préfère n'avoir que du PDF, le papier faut le stocker quelque part, le retrouver quand on en a besoin, etc... ( et puis ça tue des petits narbres tout gentils).
Est-ce qu'il n'y a que moi qui serait intéressé ?
- Ami
Je ne suis pas BBE, ni la rédaction de Casus Belli, mais pour avoir eu l'occasion d'échanger avec Marc Sautriot il y a peu de temps pour savoir comment se réabonner, j'ai cru comprendre que l'équipe était en pleine réflexion pour savoir quelle offre d'abonnement proposer à l'avenir.
Au vu de leur programme, ta demande n'est peut être pas impertinente.
J'avoue que j'ai arrêté l'abonnement papier mais qu'une offre 100% pdf pourrait m'inciter à reprendre un abonnement.
- Nico du deme de Naxos
ça remonte à 3 ans de mémoire. J'ai fait la demande, étant résident irlandais, les fdp étaient bcp trop élevés.
On m'a dit qu'une offre dématérialisée n'était pas possible. Peut-être que ça changera, ce qui serait bien
Sauf erreur BBE avait déjà dit qu'ils privilégiaient l'offre papier pour que le magazine soit pérenne. Le risque avec une offre 100% numérique serait de finalement tuer la version arbre mort et fatalement ensuite le magazine tout court... bref à méditer.
Le mieux (pour que le mag' reste rentable et donc vivant) est peut-être la version proposée actuellement à savoir : papier + pdf ? Sinon proposer des formules d'abonnements plus longues pour les pdf pour faire rentrer de la trésorerie ? Ou alors combiner des offres pdf mixtes livres de jdr + Casus (là aussi pour faire rentrer de la trésorerie) ?
- Cleanthe
L'abonnement papier+pdf doit rester, encore faut-il pouvoir s'abonner avec un peu de souplesse.
Après, et pour revenir au message initial de Sined, rien n'empêche de prendre le pdf à chaque numéro à 4,50€/pièce, ça ne me semble pas du vol au vu de la quantité de matos fourni dans le mag.
On peut juste regretter qu'il ne soit pas plus ponctuel dans ses sorties, mais bon le boulot fourni sur CB est tout de même qualitatif.
- Ragnar
Bien vu ! C'est vrai ça, pourquoi Sined ne prend pas le pdf à chaque numéro, surtout s'il est à ce prix là ?
Ragnar
C'est ce que je fais mais :
1) On l'a après retard + livraison physique aux abonnés (qui eux ont le pdf dès que le huméro est prêt).
2) Je trouve pénible de devoir vérifier régulièrement si il est dispo et de rentrer mes infos de paiement à chaque fois.
3) Je ne veux pas l'abonnement pour économiser sur le prix. Si on me propose un abonnement X numéro à X*4.50€, je prend. Et j'irais même plus loin : si on me propose un abonnement roulant (reconduite automatique et prélèvement à chaque reconduite), je prend aussi.
- Ragnar
Cela serait bien de détailler les affirmations disant que le numérique tue la presse. Parce que pour autant que je sache ce qui fait vivre la presse c'est la vente du produit permetrtant les rentrée publicitaire. Que le support soit numérique ou matériel, s'il y a des ventes il n'y aucune raisons de ne pas publier. D'ailleurs la plupart des journaux et magazines de la presse écrite ont déjà une offre numérique de leur édition papier. A terme c'est la transition vers le tout numérique et la fin des éditions papier qui est amorcée.
Donc s'il y en a qui sont réellement en danger ce sont le simprimeurs, les diffuseurs et les vendeurs de presse écrites. Parce qu'avec le numérique ils deviennent tous inutile. Mais les éditeurs de presse devraient pouvoir survivre s'ils sont capables de s'adapter au changement de support.
Je crois que la volonté de maintenir un format papier était aussi de pouvoir toucher un public plus large via les boutiques. Mais je suppose que c'est devenu anecdotique par rapport à ce que les actuals plays ou la visibilité du hobby via des films/séries, peuvent apporter pour agrandir la communauté des rôlistes.
- Gollum
Tout à fait d'accord.
Je pense que les magazines papier peuvent effectivement toucher un public plus grand... Quand ils sont disponibles là où se rend le grand public. Mais ce n'est pas le cas de Casus Belli, qui est diffusé uniquement en boutiques de jeu spécialisés, et rarement en plus d'un exemplaire (souvent caché dans un coin, plus ou moins à proximité du rayon jeux de rôles).
Jeux de rôles magazine était disponible dans le Leclerc à vingt minutes de chez moi, mais ce n'est plus le cas maintenant non plus... Bref, cela fait longtemps que le grand public ne peut plus avoir connaissance de l'existence des magazines de jeux de rôles autrement que par hazard.
Cela serait bien de détailler les affirmations disant que le numérique tue la presse. Parce que pour autant que je sache ce qui fait vivre la presse c'est la vente du produit permetrtant les rentrée publicitaire. Que le support soit numérique ou matériel, s'il y a des ventes il n'y aucune raisons de ne pas publier. D'ailleurs la plupart des journaux et magazines de la presse écrite ont déjà une offre numérique de leur édition papier. A terme c'est la transition vers le tout numérique et la fin des éditions papier qui est amorcée.
C'est en effet plus complexe (mais le tout numérique, bien qu'annoncé depuis au moins vingt ans, n'est a priori pas pour demain non plus). Quelques articles après une micro-recherche :
- La révolution numérique : vers un nouveau journalisme (site Les essentiels de la Bibliothèque nationale de France) (2012, mais il n'a pas beaucoup vieilli)
La presse écrite survivra-t-elle au tsunami numérique ? (France Culture, 2020)
La presse papier a-t-elle encore un avenir ? (France Bleu, 2024)
Il faut garder aussi en tête que Casus n'est pas un journal d'information mais un magazine, et plus précisément un mook, donc quasiment un livre en termes de nombre de pages et de soin apporté aux illlustrations. C'est un peu comme un ouvrage de jeu de rôle : on en achète en version papier parce que c'est beau à lire en version papier et parce qu'il y a un aspect collection qui est plus satisfaisant qu'une collection de PDF.
Il y aussi un enjeu important de conservation à moyen et long terme. Si mon disque dur tombe en panne, mes vieux Casus ne disparaissent pas de mes étagères, mais mes PDF, eux, peuvent se volatiliser. (Oui, je fais plusieurs sauvegardes.) Et si je ne sais quelle évolution future fait que tel format de fichier populaire actuellement ne fonctionne plus, ou moins bien, là encore mes exemplaires papier ne seront pas en danger. Bref, le papier est un support à la fois low-tech et pérenne par rapport aux supports plus récents qui se succèdent à grande vitesse avec souvent peu de préoccupations pour la conservation à long terme, puisque l'intérêt court-termiste des entreprises consiste à vendre toujours de nouveaux produits pour le futur nouveau support.
Bref, ce qu'on voit en pratique, c'est bien plutôt une coexistence du numérique et du papier, avec simplement une nouvelle répartition des usages.
Donc s'il y en a qui sont réellement en danger ce sont le simprimeurs, les diffuseurs et les vendeurs de presse écrites. Parce qu'avec le numérique ils deviennent tous inutile. Mais les éditeurs de presse devraient pouvoir survivre s'ils sont capables de s'adapter au changement de support.
Pour les imprimeurs, actuellement, pas du tout : au contraire, ils se portent très bien. Le marché du livre est en pleine surproduction, y compris la bande dessinée. Les éditeurs sont entrés depuis quelques années dans une surenchère autour de l'objet livres qui génère davantage de demande en termes de couverture rigides, de reliures, de jaspage, de dorures, de signets, etc. et ça marche à fond. Le développement de l'impression à la demande fait naître de nouveaux gros besoins d'impression. Le passage de supports plastiques à des supports cartons pour certains emballages arrange encore leurs affaires. Non, pour l'instant ça va très bien. Ça ne durera sans doute pas toujours, mais par rapport aux éditeurs, aux artistes et aux auteurs, ce sont encore les imprimeurs qui s'en sortent le mieux.
Les diffuseurs, je ne sais pas, mais à vue de nez ils s'en sortent plutôt bien puisque tout ce qui est livraison et transport a été boosté par le commerce en ligne.
Les vendeurs de presse, là, par contre, oui, c'est une autre paire de manches. De ce que je peux en voir, ils s'en sortent en multipliant les secteurs : ils vendent à la fois de la presse, des magazines, des livres, des BD, des cartes à jouer, des fournitures, parfois des jeux d'argent et/ou de l'alimentaire, etc.
- Dyvim Star
Petite réflexion
CB vend aujourd'hui X exemplaires papiers, ce qui lui permet de négocier des prix avec son imprimeur et de proposer un prix avec unne certaine rentabilité.
Demain, l'abo PDF est ouvert. Le risque ne serait-il pas de diminuer (très fortement) le nombre d'exemplaires papiers, donc d'augmenter les prix négociés, puis de perdre des abonnés qui de toute façon ne liront pas au format PDF ? Et donc de perdre des abonnés, des lecteurs ... d'où le risque ou la crainte de ne plus atteindre le seuil critique de rentabilité et donc d'arrêter CB ?
Je présume que tout ceci doit pouvoir être quantifié et j'imagine que ce risque a été évalué, mais seul l'éditeur pourrait confirmer / infirmer ces spéculations.
- Man From Outerspace
Oui, c'est le principe de l'économie d'échelle : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_d%27%C3%A9chelle
Et cela vaut tout aussi bien pour le jeu de rôle : https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9tiers_du_jeu_de_r%C3%B4le_sur_table#Part_de_l'%C3%A9diteur_et_co%C3%BBts_de_mise_en_production
C'est pour cela que lors des FP, il est rare en France de voir une offre "Tout PDF"... ça tuerait le jdr papier.
L'article de wikipédia sur les métiers du jeu de rôle explique entre autres que les éditeurs tirent déjà le prix des livres vers le bas pour que le rôliste n'hésite pas devant le prix à payer...
Lisez-le, c'est très instructif... et accessoirement, c'est moi qui l'ai rédigé.
Petite réflexion
CB vend aujourd'hui X exemplaires papiers, ce qui lui permet de négocier des prix avec son imprimeur et de proposer un prix avec unne certaine rentabilité.
Demain, l'abo PDF est ouvert. Le risque ne serait-il pas de diminuer (très fortement) le nombre d'exemplaires papiers, donc d'augmenter les prix négociés, puis de perdre des abonnés qui de toute façon ne liront pas au format PDF ? Et donc de perdre des abonnés, des lecteurs ... d'où le risque ou la crainte de ne plus atteindre le seuil critique de rentabilité et donc d'arrêter CB ?
Je présume que tout ceci doit pouvoir être quantifié et j'imagine que ce risque a été évalué, mais seul l'éditeur pourrait confirmer / infirmer ces spéculations.
The Old One
Oui c'est un risque réel. D'autant que certaines imprimeries refusent tout simplement d'imprimer en dessous d'un certain nombre d'exemplaires.
- Fauchevent
Question concrète : comment faire pour renouveler son abonnement à partir du numéro 48 ?
Je suis dans ce cas aussi, j'avais posé la question début aout, voici la réponse de BBE :
Des nouvelles bientôt quand nous aurons bouclé la maquette du 48 !
patience donc.